Petite dose d'aspirine

Tout commence dans un petit village essentiellement peuplé de paysans. La vie des ces humbles citoyens n'était guère enviable…Les impôts trop élevés par rapport à leurs revenus, les champs et les troupeaux dévastés par des bêtes sauvages et encore d'autres malheurs que je n'ose vous décrire faisaient du village, un des plus pauvres de la région. Les enfants ne pouvant pas aller à l'école, travaillaient chez leurs parents. Ce petit village ne comptait pas plus de 200 habitants.

Ne pouvant payer tous les impôts, les habitants devaient payer une compensation : le roi choisissait 10 à 20 fils des habitants ayant plus de 18 ans pour s'engager dans l'armée. Le nombre d'habitants diminuait fortement à cause de cette nouvelle loi. Mais les citoyens n'avaient pas le choix….ils étaient à la merci du roi.

Parmi ce petit nombre de citoyens, il y avait une famille qui n'était qu'a moitié paysanne… Cette famille eniripsa, comptait les parents et 6 enfants. Le père gardait un troupeau de Bouftous dans les montagnes avoisinantes. La mère, elle, fabriquait toute sortes de potions soignantes pour le village. 2 des enfants étaient des garçons âgés de 17 ans, et devaient partir l'an prochain voir le roi. 3 autres aidaient leur père et leur mère au travail, et le dernier, étant en bas âge restait à la maison à apprendre des choses essentielles pour la vie. Les 2 garçons étant destinés à se battre pour l'armée, s'entraînaient dur tous les jours pour devenir de forts eniripsa spécialisés dans les combats d'attaque.
1an passa et les garçons partirent rejoindre l'armée.

Le roi trouvait que ces eniripsa qui pouvaient combattre et soigner au moins un minimum, étaient fort pratiques ! Il demanda à ce que tous les enfants de cette famille soient envoyés à 17 ans dans l'armée, que ce soit des filles ou des garçons. Avec eux il pourrait gouverner bien plus que son petit territoire…

Depuis cette décision, la famille ne travaillait plus qu'à l'entraînement de ses enfants. Etant aussi pauvres que les autres, les parents n'avaient pas le choix que de "donner" leurs enfants à ce roi diabolique…Tous les enfants travaillaient leurs aptitudes à combattre plus qu'à soigner. Mais l'une d'entre eux était trop sensible pour combattre…

A suivre

……….Tous les samedis, la famille allait dans les bois pour maîtriser toute sortes de sorts différents les uns des autres… Les enfants s'attaquaient chacun à un ennemi éventuel du troupeau de bouftous. Chacun d'eux revenait, avec la carcasse de l'animal abattu, d'un air triomphant. Cependant, il n'est pas facile de tuer un animal de sang froid…et l'une des enfants ne pouvait le faire. Chaque animal qu'elle était chargée de tuer, se faisait soigner par la jeune eniripsa après un combat pas trop cruel. Elle rentrait bredouille et déçue de ne pas avoir achevé sa mission. De retour à la maison, elle se faisait punir pour avoir soigné un "ennemi", et bien sûr le radotage que tous les enfants connaissent, les parents. Le dialogue faisait rage :
<< Myacia !! Tu ne sers donc à rien ? Comment veux tu que la famille survive avec toi ? Le roi ne voudra pas d'une fille qui soigne ceux qu'elle doit tuer ! Reprend toi un peu et vas chasser le déjeuné de demain…reste-y toute la nuit s'il le faut ! >>
……….Mais Myacia était fière de ce qu'elle faisait. Il n'était pas question de tuer qui que ce soit. Toute la nuit, elle s'entraîna à lancer ses incantations de soins. Pendant 5 ans, elle soignait, soignait et soignait encore sans se battre. Elle voyait ses frères et sœurs partir pour l'armée au fur et à mesure. ……….Jusqu'au jour où ce fut elle qui partit. Sans demander son reste et sans faire d'adieux trop poignants (complètements inutiles), elle se dirigea vers le centre du pays à dos de la Dragodinde de son oncle. 3 jours devaient s'écouler pour arriver au château du roi. Elle campait dans la forêt se sentant protégée par la chaleur de sa dragodinde couleur amande. Pour se nourrir, elle mangeait toutes sortes de plantes que sa mère avait soigneusement mis dans un petit paquet. Elle chevauchait de jour, en prenant garde de ne pas avertir les prédateurs de son passage. Malheureusement, cela ne fonctionnait pas tout le temps…

A suivre

………En effet, les prédateurs affamés sont difficilement repérables. Elle passa près d'un ruisseau pour s'y désaltérer et y fit une rencontre qu'elle aurait préféré éviter. Un Chafer scrutait les environs du ruisseau pour y trouver son déjeuner…Le monstre s'approcha en claquant des mâchoires. Son sabre semblait rouillé mais il était, au contraire, aiguisé comme un rasoir. Myacia, terrifiée recula pas à pas…puis voyant que son assaillant continuait de se rapprocher, elle se retourna pour courir aussi vite qu'elle pu jusqu'à sa dragodinde qui était déjà partie les jambes à son cou.
………Le chafer la rattrapa, leva son sabre, et le rabattit sur la pauvre fée sans défenses. Celle-ci fut projetée environ 1m plus loin, et retomba brutalement sur le sol. Le "monstre" l'avait bien amochée au niveau du bassin. Elle pris son courage à deux mains, et se releva pour faire face à son offenseur. Alléché par l'odeur du sang, l'agresseur devenait de plus en plus féroce. La bête s'élança droit sur Myacia qui, prise au dépourvu, ne pouvait éviter…Elle ferma les yeux, pensant que tout était fini, quand tout à coup, une petit boule de plumes jaunes s'élança à la poursuite du chafer. Elle attaqua le monstre de sang froid, en lui faisant le maximum de blessures. Puis, une deuxième boule de plumes vint aider la première. A deux, elles se débattaient comme des petits diables…Le combat tourna vite à leur avantage…elles étaient bien plus rapides et pleines de fougue que ce gros chafer. En quelques minutes, elles abattirent l'assaillant.
………Quelqu'un se précipita auprès de Myacia en lui disant :
<< Hé ça va ?
- heu…ça va merci de m'avoir sauvée ! répondit-elle remplie d'enthousiasme
- Que fais tu ici toute seule ? Tu t'es perdue ? >>
Myacia regarda la jeune inconnue…paraissait-elle si petite pour qu'on la prenne pour une enfant ?
<< Non…je vais au château du roi. s'enquit-elle de répondre, toute fière.
- Au…au château ? Je me demande ce que te veux le roi…tu est trop jeune pour entrer dans l'armée…et je ne pense certainement pas qu'il voudrait de quelqu'un qui ne sait pas se battre contre un simple chafer !
- J'ai 17 ans ! Le roi a exigé que tout le monde dans ma famille rejoigne l'armée à cet âge, fille ou garçon. Je n'ai pas le choix….et je sais me battre !! Enfin…je ne veux pas me battre ! Mais je peux soigner ! Je ne suis pas inutile ! >>
Myacia dévisageait sa sauveuse.
<< Oh la ! Je n'ai jamais dit que tu étais inutile ! Au contraire…>>
Elle sourit radieusement. Puis elle se pressa d'ajouter :
<< Je vais moi aussi voir le roi. Je reviens d'une mission. Je suis messagère. J'élève des animaux pour me battre et envoyer les messages. Mais je devais me déplacer personnellement cette fois.
- …tu fais déjà partie de l'armée ?
- Oui on peut dire ça…Je suis sur le chemin du retour avec un ami
- oh ! et…il se bat comment votre ami ?
- Eh bien c'est un magicien du temps on va dire. Si tu vas au château, on peut peut-être faire la route ensemble non ?
- volontiers ! Mon nom est Myacia
- On m'appelle Semika. Enchantée !>>

A suivre

(merci pour la remarque à propos des boules de poils Meta...je n'y avais pas pensé ^^)

………Semika aida Myacia à se relever.
<< Il t'a bien amoché. J'en suis désolée
- Oh ne vous inquiétez pas…je vais me soigner >>
Myacia prononça quelques incantations incompréhensibles pour la jeune invocatrice. La plaie se refermait à vue d'œil. Jusqu'à n'être qu'une cicatrice sur le bassin de la petite fée. Semika regardait la cicatrice, fascinée.
<< Tu n'a jamais vu ça ? demanda la soigneuse
- hein ? Oh si bien sur…mais ceux qui le faisait pouvaient attaquer aussi…>>
Myacia défigura Semika du regard quand elle prononça ces paroles. Aussitôt, la messagère se pressa de rectifier :
<< Mais ils pouvaient faire les deux car ils avaient du métier derrière…Ils étaient encore plus vieux que ma grand-mère ! elle s'esclaffa
- Haha eh bien je ne peux peut-être pas me défendre comme eux mais si je peux soigner autant, j'en suis fière ! >>
Puis elle s'esclaffa à son tour. Semika alla chercher la dragodinde qui avait arrêté sa courses plusieurs mètres plus loin.
<< En fait…maintenant qu'on se connaît pourriez-vous éviter de me vouvoyer ? Je me sens vieille sinon…
- D'accord…mais fais en de même ! >>
………La messagère aida Myacia à monter sur sa dragodinde, puis fit disparaître ses boules de plumes qui couraient après une pauvre souris. Elle monta à son tour sur sa magnifique dragodinde couleur pourpre.
<< Nous devons rejoindre Zora dans 3 heure à la taverne Bwork.
- Zora…Zora…ton compagnon ?
- Oui…il est parfois lunatique...heu parfois même un peu comment dire agressif mais tu vas voir il est sympa au fond
- Si tu le dis…>>
………Les deux amies partirent en direction de la taverne tranquillement en discutant. Bien sur, elles ne passaient pas inaperçues en parlant sans s'arrêter…mais peu importe, maintenant, Myacia se sentait en sécurité pour la première fois depuis son départ.

A suivre

fiouh ça fait du temps que j'ai pas posé mon RP... je suis désolée pour ceux qui suivaient mon histoire avec attendtion
Pour la peine je vais en poser 3 d'un coup
heu bonne lecture..oui je sais c'est un peu long


………Elles traversèrent une clairière pour rejoindre un massif rocheux. Derrière ce massif se trouvait une petite ville dans laquelle on trouverait enfin la taverne Bwork. Tout en continuant de parler, elles s'engouffrèrent dans un chemin plutôt inquiétant.
<< On appelle cette forêt "La forêt des Abraknydes" retiens où c'est tu devras souvent passer dedans pour aller en missions.
- C'est quoi les Abraknydes ?
- Je vois tu connais quelque chose à par les chafers ? dit-elle moqueuse
- Biensûr ! Hum…les bouftous, les araknes, les chafers et puis…quelques autres je crois
- Je vois…les abraknydes sont des arbres vivants...ils peuvent invoquer des araknes. Les petites boules jaunes qui t'on aidé tout à l'heure, ce sont des tofus.
- Ah…merci
- En passant par ce chemin, il faut faire très attention car les abraknydes aiment bien s'attaquer à des voyageurs de passage comme nous. Sois prudente !
- Bien je ferais attention. >>
Après cette révélation, tous les sens de la jeune eniripsa étaient en alerte.
………Soudain, les deux montures s'arrêtèrent net. Elles sentaient le danger. En effet, deux "arbres" barraient la route. Les deux jeunes filles descendirent des dragodindes. Myacia alla les attacher un peu à l'écart comme le lui avait demandé Semika.
<< Reste avec les montures. Je me bats, tu me soignes après si besoin. Compris ?
- Heu…oui ! >>
L'air que la jeune invocatrice avait employé était tellement strict, que Myacia eu des frissons dans le dos. Elle se contenterait de regarder le combat, et n'interviendrait que si besoin…

A suivre

………Les deux abraknydes se retournèrent, féroces. Myacia senti son cœur s'emballer…ils étaient terrifiants. Mais Semika sourit. Elle fit craquer ses doigts pour ensuite murmurer quelque chose. Elle leva subitement le bras. Un nuage de poussière s'éleva, et laissa la place à un énorme bouftou. Elle leva de nouveau la main en chuchotant encore des paroles indescriptibles. Le bouftou s'élança comme un taureau, à la suite d'un des deux "arbres". L'invocatrice, en répétant les mêmes mouvements, fit apparaître un tofu, puis deux. Puis un prespic (encore une petite bestiole que Myacia ne connaissait pas). Ses invocations apparaissaient comme si il n'y avait pas de limite à son pouvoir. En ½ heure à peine, les deux monstres étaient anéantis. Semika rappelait ses invocations et les faisait disparaître.
<< Il faut qu'on se dépêche ! Nous avons perdu beaucoup de temps pendant ce combat. fit remarquer Semika
- heu…oui ! Tu es blessée ?
- Non mon bouftou a encaissé tous les coups à ma place. >>
………Les deux amies s'élancèrent sur leurs dragodindes jusqu'au village. Il était environ 17h15 : elles avaient 15 minutes de retard. Elles déposèrent leurs dragodindes à l' "écurie", puis allèrent vite à la taverne. Dedans, il faisait sombre…les fumées des cigarettes emplissaient l'air, et l'odeur d'alcool faisait empester la pièce. Des tables étaient disposées ici et là…des chaises cassées, des morceaux de verre jonchaient le sol. Une bagarre avait eu lieu ici. Elles s'avancèrent prudemment vers le barman qui s'occupait à nettoyer la salle.
<< Excusez-moi ? >> demanda timidement Myacia.
L'homme ignorait la jeune fille.
<< Tu ne pourras pas lui parler sur ce ton Mya…je ne pense pas qu'il veut parler à quelqu'un de timide…pour parler à un barman, il faut que tu aies la voix forte et portante ! Regarde plutôt ça ! >> dit Semika en riant. Elle repris aussitôt :
<< Hey m'sieur ! Une chambre et un repas pour deux personnes. >>
L'homme releva la tête et fixa Semika du regard. Sans broncher la jeune fille soutint ce regard.

A suivre…

………Le barman répondit :
<< Ouaip c'est bon t'énerve pas ma mignonne ! J'te donne ça tout de suite !
- Et une question…z'aurez pas vu un p'tit bonhomme pas super grand dans l'heure précédente ? >>
L'homme pris la clé de la chambre sans lui répondre. Il tendit l'objet, et, sans le lâcher, dit agressivement :
<< Si je commence à regarder tous ceux qui viennent dans ma taverne, alors je ferais mieux de changer de métier. J'ai peut-être vu ce p'tit bonhomme comme Tu dit 'mamselle, mais en aucun cas je te le dirais. C'est pas mon problème.
- Je savais que les gens de ce village n'étaient pas aimables…mais à ce point. Ah oui…et je vous fais juste constater que si vous continuez à parler de cette manière à vos client…cela ne m'étonne pas que cette "taverne" ne prospère pas. >>
Elle s'en alla accompagnée de Myacia qui était restée bouche bé. Avant de sortir de la taverne pour rejoindre l'hôtel, elle cracha :
<< Taverne Bwork hein ? Pfff ce n'est même pas une taverne…c'est un champ de bataille ! Comptez sur moi pour parler de vous à mes supérieurs ! Encore un truc…je ne suis PAS mignonne…tâchez de le retenir ! >>
L'homme la foudroya du regard, furieux. Elle s'en alla vite Et se dirigea vers l'hôtel…Myacia, demanda timidement :
<< Tu…tu vas vraiment en parler à tes supérieurs ?
- Mais non enfin ! Mes supérieurs n'en on que faire d'une petite taverne turbulente dans un petit village….je pense qu'ils n'en on rien à faire de chaque petits village…à par pour donner des soldats au roi. >>
Myacia était un peu triste de savoir que leur roi n'en avait que faire de sa famille…en même temps elle s'en doutait un peu. Semika entra dans l'hôtel suivie de Myacia. Une belle femme était à l'entrée.
<< Bonjour Sefira ! Une fois de plus je dors ici ! dit Semika joyeusement à la réceptionniste
- Je me demande ce qu'on ferait sans toi ! Tu es au 2ème étage à droite. Le dîné est servi à 20h00 et le petit déjeuné, à 8h00.
- Merci. Je voulais te demander…tu n'a pas vu Zora par hasard ?
- Si ! Il est installé chambre 202.
- Bien encore merci !
- De rien bonne nuit ! >>
Les deux jeunes filles montèrent dans leur chambre. La pièce était petite et sombre. Ce n'était pas un bel hôtel, mais ça suffirai pour cette nuit. Myacia préparait son lit tranquillement, tandis que Semika partait pour la chambre 202.

A suivre…

………Semika revint dans la chambre, accompagnée d'un jeune homme. D'une petite taille, l'homme semblait mécontent. Il portait un long manteau, celui-ci recouvrant tout son corps et un chapeau assorti à sa veste. En arrivant dans la pièce, il leva les yeux et regarda Myacia de bas en haut pour lâcher finalement un "bonjour" un peu brute.
<< Zora…tu ne pourrais pas être un peu plus aimable ? J'aurais peur si je ne te connaissais pas ! >> sortit Semika un peu gênée
Zora la fixa un instant puis relâcha un "bonjour" … tout aussi brusque.
<< Ce n'est pas encore ça…Myacia, je te présente Zora. >> Semika se tourna ensuite vers Zora :
<< Myacia est une eniripsa. Elle ne se bat pas mais elle soigne ! Toi qui te mets toujours dans des situations difficiles, tu pourras enfin te faire soigner sans nous coûter une fortune ! >>
Myacia sourit, mais lorsqu'elle vit le regard perçant du jeune homme, elle arrêta immédiatement. Rien qu'à le regarder, elle sentait tous ses os trembler. Une atmosphère un peu tendue régnait dans la pièce. Après un long silence, Zora se retourna vers la porte et dit :
<< Nous partons tôt demain. Ne vous couchez pas trop tard. >>
Il referma la porte derrière lui après ces paroles.
<< Ou lala ! Pas très bavard monsieur ce soir ! dit Semika encore gênée. Demain, ce sera sûrement mieux…en attendant, il n'a pas tort. Demain nous nous levons tôt >>
Elle se coucha dans son lit. Myacia ne savait que dire. Elle se demandait avec qui elle allait faire ce voyage. Elle se coucha à son tour et murmura un petit "bonsoir" avant de s'endormir.

A suivre...